CLEOPATRE ET ANTOINE
Aux amours illicites, illegitimes, illegales, illimitees…
Reine d’Egypte, princesse de la Médina,
Amoureuse de Youssouf de Rufisque,
Youssouf , le bijoutier,
Le joaillier désargenté,
Gardien de l’or, sans ta noblesse.
Coumba, Coumba aux mille grands-pères,
Descendante de Lat Dior[1], d’Alboury[2],
De tous les Bours du Sunugal.
Youssouf, le père de ton enfant,
Traîtresse Coumba,
Perdue dans ta jouissance avec l’impur,
Tu n’as plus ni mémoire, ni histoire, ni lignée,
Traîtresse aux dents de lait,
Et à la peau ébène.
Youssouf , l’homme au phallus d’or,
Youssouf, le teugue,
Youssouf, le père de sa semence.
Alors, face à la guerre,
Antoine et Cleopatre,
Tous les deux,
L’un dans l’autre,
Pour toujours, vous avez choisi de mourir.
© Révoltes Nabou FALL 1999
[1] Lat Dior Ngone Latyr
[2] Alboury N’diaye